dimanche, février 26, 2006

Cinéma : L'Ivresse du pouvoir

Sur l'affaire Elf nous avions vu cet été au OFF du festival d'Avignon "La Pompe à Afrique" de et par Nicolas Lambert un spectacle extraordinaire !
Si bien que sur le même sujet le film nous a un peu déçus. Bien sûr Isabelle Huppert est encore formidable.

L'Ivresse du pouvoir
Comédie dramatique , 1:50
film français en couleurs sorti en 2005
de : Claude Chabrol
avec : Isabelle Huppert, François Berléand, Robin Renucci, Patrick Bruel, Maryline Canto, Thomas Chabrol
Scandale dans les hautes sphères de l'Etat. Chabrol et Huppert au sommet. Jouissif en diable.
La juge (Isabelle Huppert) face au haut fonctionnaire corrompu (François Berléand).
Toute ressemblance avec des personnes ayant vraiment existé...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Claude Chabrol signe ici un duel sur les hauteurs de la République des affaires. Jeanne Charmant-Killman (Isabelle Hupert dont la prestation est impeccable) est juge d'instruction. La juge aux gants rouges traque sans relâche ses hommes arrogants aux costumes épinglés d'une rosette rouge de la Légion d'honneur qui naviguent dans le monde des affaires. Le Piranha est l'incarnation de la justice : intraitable, stoïque, intransigeante, pleins de principes et faisant abstraction du reste.

Face à elle, le président Humeau (François Berléand), dirigeant d'un grande société, est la victime de ces agissements personnels, de l'ambition de Sibaud (Patrick Bruel) son successeur et accessoirement l'informateur de Charmant-Killman ainsi que du dédain de ces partenaires d'abus de biens sociaux. Aux antipodes de la psychologie de la juge, Humeau a été conciliant avec ses principes jusqu'à les oublier.

Dans cette confrontation, les pressions sont innombrables. La réussite de la juge lui donnera peu à peu le vertige pour être peu à peu écarté de sa vie par son mari, de ses dossiers par sa hiérarchie. Si ce n'est pas un film militant, ce chef d'oeuvre s'inscrit pleinement dans l'actualité. Chabrol plein d'insinuation distille, à un moment où les pouvoirs des juges d'instructions sont remises en cause, son regard de la justice et des affaires.

« Toute ressemblance avec des personnages existants serait fortuite »